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AlUla, c’est 45 000 habitants, dont beaucoup d’agriculteurs. Cette place centrale de l’agriculture remonte à l’origine même de l’implantation humaine dans l’oasis.
Elle s’est développée au gré des passages des populations nomades et de l’installation progressive de communautés plus sédentaires, rendue possible grâce aux activités agricoles.
Aujourd’hui encore, la richesse de l’oasis continue à contribuer au développement d’AlUla. Un ambitieux programme est déployé par AFALULA et la RCU pour revitaliser l’agriculture locale autour de filières à haut potentiel, comme celles de la datte et des agrumes, avec une exigence absolue en matière de développement durable, c’est-à-dire à la fois respectueuse du territoire et inclusive
vis-à-vis des communautés locales. À travers ce vaste chantier, il s’agit de renforcer l’attractivité touristique de la région grâce au développement de produits d’excellence qui contribueront à enrichir l’image de l’oasis et à susciter l’intérêt des visiteurs. Voyager à AlUla sera une expérience multi-sensorielle, nourrie à la fois par la visite de l’oasis et par la découverte d’une diversité de produits associés, bruts ou transformés, à destination de la gastronomie, des parfums ou encore de la cosmétique.
La montée en puissance de filières à haute valeur ajoutée, c’est aussi l’opportunité, pour la population locale, de devenir un acteur à part entière du projet d’AlUla, de renforcer l’autonomie agricole de la région et de diversifier l’économie locale. Des experts, formés par des institutions de recherche françaises, travaillent sur le terrain à la montée en compétences des agriculteurs afin d’améliorer la qualité des productions, en particulier dans les filières destinées à être labellisées.
L’Arabie saoudite compte parmi les deux premiers
producteurs et exportateurs mondiaux de dattes.
À AlUla, 90 000 tonnes de dattes sont produites
chaque année, soit près de 1 % de la quantité
totale de dattes produites annuellement
dans le monde.
29
variétés d’agrumes cultivées
ont été identifiées à ce jour
800
hectares dédiés à la production
d’agrumes à AlUla
Entre 12 000 et 15 000
tonnes d’agrumes produites
chaque année à AlUla
90 000
tonnes de dattes
produites chaque année
70 %
des dattes produites sont
de la variété locale Barni
Plus de 1 500
agriculteurs
Entre 200 000
et 300 000
petits ruminants
(chèvres et moutons)
AFALULA accompagne la RCU dans la montée en puissance de cette filière aux forts potentiels économique et symbolique. Après une première phase de diagnostic, réalisée entre 2019 et 2020, l’Agence a proposé un plan de développement centré sur l’amélioration de la qualité du fruit. La France possède un vrai savoir-faire en la matière, riche de sa longue expérience de valorisation de ses terroirs et de ses produits de qualité.
Cette démarche de progrès, créatrice de valeur pour l’économie locale, doit également se traduire par la mise en place d’infrastructures clés, dont une usine de tri et de conditionnement, et par la transformation des récoltes de moindre qualité en produits dérivés, tels que la pâte de datte, le vinaigre ou le sucre. Un travail a par ailleurs été mené avec l’ASFO Grasse, afin d’identifier les différents marqueurs sensoriels des dattes d’AlUla et concevoir une roue des saveurs, comme il en existe pour le café ou le cacao.
Objectifs : développer la potentialité d’exportation des dattes et accroître la notoriété des produits d’AlUla, au bénéfice des communautés agricoles.
Un travail mené depuis 2020 a permis d’identifier les variétés les plus adaptées au terroir et au micro-climat de la région. En parallèle, des formations sont conduites auprès des agriculteurs locaux pour leur transmettre les bonnes pratiques afin d’améliorer la qualité de leurs productions – techniques de récolte, conservation de l’eau par des méthodes d’irrigation modernes, méthodes de tri et de conditionnement par taille.
Depuis janvier 2022, la filière est également soutenue chaque année par le Citrus Festival. Cet événement permet de promouvoir la notoriété des agrumes d’AlUla et leur diversité dans la région et le Royaume et ainsi d’augmenter les prix de vente à la sortie de ferme.
Oranges, citrons, clémentines, cédrats, kumquats... Les variétés d’agrumes sont nombreuses à AlUla. Autour d’elles, une filière agrumicole d’excellence est en voie de développement, avec l’appui d’experts français, réunis au sein d’un consortium composé d’institutions de recherche publiques françaises (le CIRAD, l’INRAE, l’ANSES) et d’acteurs privés comme la pépinière Bachès ou le cabinet de consulting Agro Prospective.
L’ODYSSÉE DES AGRUMES : DES ORIGINES À ALULA
EN SAVOIR PLUS
Pour mener à bien ce vaste chantier, le pôle Agriculture
travaille en étroite collaboration avec plusieurs pôles
d’expertise d’AFALULA, tous emblématiques d’un
savoir-faire à la française :
• Le Pôle Parfums & Botanique a la charge du développement de produits, notamment cosmétiques et parfumés, issus de plantes et de ressources naturelles locales agricoles.
• Le Pôle Environnement & Infrastructures travaille sur
les enjeux liés à la gestion de l’eau.
• Le Pôle Architecture & Développement urbain conçoit
l'aménagement et l’intégration des espaces agricoles.
• Le Pôle Tourisme & Hospitalité appuie le secteur sur
les sujets de valorisation des produits agricoles locaux
par les restaurants ou les hôtels, mais aussi
sur l’Agrotourisme.
AFALULA accompagne la RCU dans son projet
de développement économique, touristique
et culturel de la région d’AlUla au bénéfice
des communautés locales et rurales
qui y vivent.
LE TRAVAIL DU PÔLE AGRICULTURE AVEC LES FERMIERS ET
LES AGRICULTEURS SUR LE TERRAIN
À ALULA
DÉCOUVIR
L’OASIS : UN SUJET
VASTE ET TRANSVERSAL
QUI MOBILISE
DE NOMBREUSES
EXPERTISES
ZOOM EXPERT
DÉCOUVIR
LE TRANSFERT
DE COMPÉTENCES :
UN INVESTISSEMENT
POUR L’AVENIR
ZOOM EXPERT
L’eau est un enjeu crucial au sein de l’oasis. Engagés pour le développement d’une agriculture durable et responsable, la RCU et AFALULA élaborent une stratégie de transformation des systèmes d’irrigation sur l’ensemble du territoire agricole d’AlUla, en collaboration avec la société française BRL Ingénierie.
Les pratiques et le système d’irrigation traditionnels, dits « par immersion », utilisés jusqu’à présent par les agriculteurs, seront remplacés par des systèmes plus efficaces et durables, tel que le goutte à goutte monitoré et contrôlé. Ce dernier pourrait permettre, à terme, de réduire de 20 % à 30 % la consommation d’eau pour une même quantité de produits agricoles générés. Le déploiement de ces alternatives prometteuses devra être encouragé par des schémas d’incitation, notamment financiers, de formation et d’appui technique, afin d’accélérer le processus de transformation.
LIRE L’INTERVIEW
Directrice du pôle
Environnement & Infrastructures
ANNE LARDOUX
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