COMMENT
AVEZ-VOUS PENSÉ L’ORGANISATION DE L’ESPACE ?
0
COMMENT
AVEZ-VOUS PENSÉ L’ORGANISATION DE L’ESPACE ?
Jean-Philippe Vassal :
Le projet ressemble à un tissu. Ses fils sont des fils de structure mais aussi des capacités de fonction ; certains liés à la gastronomie, à la culture, aux arts. Le défi est d’arriver à intégrer des espaces plus ou moins denses en favorisant au maximum tous les croisements possibles. Par exemple, l’artiste qui écrit des poèmes, ou autre, regardera l’agriculteur s’occuper d’un petit jardin. L’architecture va permettre à ce milieu d’exister.
Anne Lacaton :
Nous utiliserons la distance pour définir des espaces sans pour autant les séparer. Grâce à ce jeu sur la hauteur et l’épaisseur, nous pourrons gérer au mieux les cohabitations.
Jean-Philippe Vassal :
Nous avons interprété le choix du terrain comme une volonté résolue que la Villa Hégra soit un équipement urbain (et pas un musée), un lieu de convergence et de traversée, un lieu d'attraction et de rencontre.
Anne Lacaton :
Il y avait la demande très claire, à côté de la fonction de résidence d’artistes, de créer un espace public ouvert, accessible aux habitants. Il y a beaucoup d'espaces pour cela dans le projet et en particulier le très grand parc dans l'oasis, entièrement ouvert.
QUELLES SONT LES PARTICULARITÉS DU PROJET ?
Jean-Philippe Vassal :
Notre proposition consiste à libérer le sol sur pratiquement toute la surface de manière à garantir la fluidité. Il y aura deux couches : une au sol, ouverte et perméable, qui va permettre de relier la ville et l'oasis, et une au-dessus, avec les activités. La construction sera assez dense du côté urbain et plus on ira vers l’oasis, plus elle sera dispersée et légère, sans impact au sol, pour le préserver naturel et cultiver, planter. Nous avons imaginé une infrastructure flottante à 6 mètres au-dessus de la ville dense et à 7/8 mètres côté palmeraie. Comme depuis un observatoire, il sera possible de traverser le site et de regarder ce qui se passe en-dessous. Le wadi sera retravaillé tout en conservant un espace naturel, afin qu’il reste un endroit public, très fréquenté par les promeneurs lorsqu’il est asséché.
QU’AVEZ-VOUS IMAGINÉ POUR RÉPONDRE À CES DEMANDES ?
Jean-Philippe Vassal :
L’architecture est un système qui crée de nouveaux ponts, de nouvelles relations. Nous l’appréhendons en ce sens, c’est-à-dire en travaillant avec tout ce qu’il y a autour : la lumière, l’air, les plantes, les gens, l’histoire du lieu.
Jean-Philippe Vassal :
L’architecture est un système
qui crée de nouveaux ponts, de nouvelles relations.
Nous l’appréhendons en ce sens,
c’est-à-dire en travaillant avec tout ce qu’il y a autour : la lumière, l’air, les plantes, les gens,
l’histoire du lieu.
Anne Lacaton :
Notre conception de l’architecture est fondée tout d'abord sur la compréhension des lieux et aussi sur la générosité de l’espace. Nous sommes très observateurs des milieux dans lesquels s’ancrent les projets car il nous paraît extrêmement important de prendre en compte et d’intégrer toutes les valeurs disponibles, notamment d’instaurer une relation de collaboration avec le climat et la nature, en particulier lorsqu'ils sont aussi intenses qu'à AlUla.
Anne Lacaton :
Notre conception de l’architecture est fondée tout d'abord sur la compréhension des lieux et aussi sur la générosité de l’espace. Nous sommes très observateurs des milieux dans lesquels s’ancrent les projets car il nous paraît extrêmement important de prendre en compte et d’intégrer toutes les valeurs disponibles, notamment d’instaurer une relation de collaboration avec le climat et la nature, en particulier lorsqu'ils sont aussi intenses qu'à AlUla.
QUELLE EST VOTRE APPROCHE DE L’ARCHITECTURE ?
Anne Lacaton :
La Vieille ville d’AlUla nous a inspirés. Avec sa partie hiver, très dense, et sa partie été, dilatée, elle nous a amenés à comprendre l'intelligence remarquable de cette ville par rapport au climat. La façon dont ces deux villes ont été fabriquées, comment elles jouent avec la géographie et le climat, nous a immédiatement touché et parlé. Le terrain de la Villa Hégra étant également composé en deux parties, de chaque côté du wadi, nous avons assez vite fait le rapprochement. C’est devenu l’idée forte du projet : comment travailler à la fois sur cette densité qui crée des capacités pour combiner les trois programmes, la Villa Hégra, avec ses espaces culturels (amphithéâtre, bibliothèque, etc.), l'école Ferrandi et l'hôtel, et assurer ce lien avec la palmeraie.
Jean-Philippe Vassal :
Une grosse partie du travail a été de parvenir à se dégager de l’impression saisissante que l’on a ressentie en découvrant le désert, ses structures géologiques et ses vestiges archéologiques, pour nous dire qu’il fallait s’accrocher à la vie dans l’oasis telle qu’elle est aujourd’hui.
Jean-Philippe Vassal :
Une grosse partie du travail a été de parvenir à se dégager
de l’impression saisissante que l’on a ressentie en découvrant le désert, ses structures géologiques et ses vestiges archéologiques, pour nous dire qu’il fallait s’accrocher à la vie dans l’oasis telle qu’elle est aujourd’hui.
FACE À CE BIOTOPE EXCEPTIONNEL QU’EST ALULA, QUELLE A ÉTÉ
VOTRE DÉMARCHE ?
Témoignage
- Partager -
- Partager -
RETOUR AU SOMMAIRE
HAUT DE PAGE
SUJET SUIVANT
ACCÈDER À AFALULA.COM
LIRE LES AUTRES NUMÉROS
S'inscrire à la newsletter