Très aromatique et légèrement amer, il est peu utilisé en cuisine, mais son histoire en fait un symbole fort. Chaque habitant l’associe à son patrimoine culturel, comme un héritage vivant. Ses vertus médicinales en font un fruit chargé de sens.

Le pamplemousse géant appelé localement Pumali, quant à lui, surprend par sa taille, avec deux variétés distinctes cultivées localement. Pourtant, comme le cédrat, il reste marginal dans la gastronomie saoudienne d’AlUla.

À l’inverse, le petit citron vert dénommé localement Benzir est présent dans la cuisine locale. Frais, séché ou noirci, il relève les plats de riz et de poisson, signant un ancrage culinaire.

Enfin, les Saoudiens affichent une préférence marquée pour les saveurs sucrées, privilégiant des variétés comme l’orange douce Navel appelée localement Aboussora ou une mandarine locale dénommée Usufi particulièrement prisée.

Notre exploration a révélé une vingtaine de variétés d’agrumes dans la région, dont certaines sont devenues des emblèmes locaux : le cédrat d’AlUla, le pamplemousse géant, la lime mexicaine, l’orange douce ou encore la mandarine. Ces fruits recèlent un potentiel agronomique et économique indéniable, bien que leur culture, leur gestion post-récolte et leur commercialisation mériteraient d’être optimisées pour renforcer la rentabilité de la filière.

Parmi ces variétés, le cédrat d’AlUla, un hybride local appelé torounge, se distingue par des caractéristiques uniques : gros fruit à l’albédo épais, il partage des traits avec son ancêtre, le cédrat (Citrus medica), originaire d’Asie du Sud-Est et premier agrume introduit au Moyen-Orient.