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        	Avec ses falaises abruptes et ses anciens escaliers en grande partie détruits par l’érosion du grès, Umm Daraj n’est pas accessible par voie terrestre. Plutôt que d’accéder au sommet par hélicoptère, la mission a choisi d’installer un système de corde fixe non invasif avec les grimpeurs professionnels de CorDATA, une entreprise d’ingénierie française spécialisée dans l’accès aux zones difficiles. Cette solution a permis d’accéder quotidiennement, pendant cinq semaines, au sommet, à la base et aux zones intermédiaires rarement étudiées. Plus écoresponsable, cette approche offre aussi l’occasion de marcher dans les pas des Dadanites.
        	
        	Ces découvertes soulèvent de nombreuses questions. Quelle était la fonction culturelle d’Umm Daraj ?
Son escalier unique, jalonné d’inscriptions, traçait-il le parcours d’une procession rituelle ?
Quel lien unissait ce sanctuaire perché à celui de Dadan, situé en vis-à-vis dans la vallée ?
Autant d’interrogations qui soulignent l’ampleur du travail restant à accomplir.
« Un programme archéologique à grande échelle devrait révéler toute la richesse d’Umm Daraj et confirmer son rang parmi les sanctuaires de haute montagne les mieux préservés d’Arabie », conclut le Dr Ingrid Périssé-Valéro.
        	
        	Dr Ingrid Périssé-Valéro
Directrice du pôle Archéologie & Patrimoine
d’AFALULA et co-directrice de la mission
archéologique d'Umm Daraj
« Notre enjeu est aussi de saisir l’articulation d’Umm Daraj avec le grand sanctuaire de Dadan, où furent découvertes les célèbres statues colossales, et plus largement avec les autres sanctuaires de la région. »
        	
        	
        	Les équipes scientifiques ont été frappées par l’état exceptionnel de conservation du sanctuaire et par l’abondance des vestiges. Escaliers monumentaux, plateformes rectangulaires et restes d'ex-votos jalonnent l’ascension vers le sanctuaire, révélant une occupation dense et continue, sans doute au‑delà des périodes dadanite et lihyanite.
Plus de 440 inscriptions gravées dans plusieurs langues, majoritairement en dadanique, témoignent des rituels qui étaient effectués au sommet à l’occasion de pèlerinages. La découverte la plus marquante reste celle d’un édifice identifié comme le temple de Dhu Ghabat, dont la construction de grande qualité révèle l’importance.
        	
        	
        	
        	
        	Présentation du site d’Umm Daraj par Ingrid Périssé-Valéro, Directrice du pôle Archéologie & Patrimoine d’AFALULA et co-directrice de la mission archéologique d'Umm Daraj, et Josselin Pinot, Doctorant en Archéologie de l'Orient ancien pour Archaïos
        	
        	Dr Ingrid Périssé-Valéro
Directrice du pôle Archéologie & Patrimoine d’AFALULA et co-directrice de la mission archéologique d'Umm Daraj
« Cette première phase d’évaluation était essentielle pour recenser les vestiges et établir un état des lieux, et ainsi poser les bases d’un futur projet de recherche approfondie. Nous avons adopté une approche interdisciplinaire et holistique mobilisant des expertises complémentaires afin d’agir rapidement et d’orienter les recherches à venir. »
Perchée sur les contreforts de la basaltique Harrat al-Uwayrid dans la vallée d’AIUIa, la montagne d’Umm Daraj — littéralement « la mère des escaliers » — fait face au site archéologique de Dadan.
Longtemps resté dans l’oubli en raison de son inaccessibilité, le site d’Umm Daraj n’est mentionné qu’en 1988 par le Dr Abdallah Adam Nasif, alerté par des habitants revenus du sommet avec des statuettes. Les fragments de poterie et les inscriptions retrouvés permettent alors d’identifier Umm Daraj comme un site majeur du premier millénaire avant notre ère.
En 1993, le Dr Hussein Ali Abu al-Hassan entreprend les premières recherches approfondies sur le site et avance l’hypothèse de sa fonction religieuse. Dès le premier millénaire avant notre ère, les Dadanites y auraient en effet honoré la grande divinité Dhu Ghabat.
En 2015, le Dr Hussein Ali Abu al-Hassan dirige une campagne qui sauve du marché noir des milliers d’artefacts, inventoriés et catalogués depuis par la Commission Royale pour AlUla.
En 2024, son exploration a repris dans le cadre d’une mission pilotée et menée sur le terrain par AFALULA en partenariat avec Archaïos.
        	
        	
        	
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