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Regards sur
Marine Oussedik est une artiste peintre, sculptrice et illustratrice française.
Reconnue internationalement pour
ses dessins équestres, elle a publié
plusieurs ouvrages dédiés au cheval
et notamment au pur-sang arabe.
Jean-Louis Gouraud est un écrivain et éditeur français, spécialisé dans l’histoire équestre. Porté par son amour du cheval, il œuvre à sa reconnaissance dans le monde culturel.
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AlUla, c'est le plus bel hippodrome du monde ! Le plus beau, le plus grand, le plus naturel.
Certes, il ne ressemble en rien aux hippodromes de l'Antiquité, qui n'étaient en fait que des anneaux de vitesse. Grandioses,
mais étriqués. Il ne ressemble en rien aux hippodromes d'aujourd'hui, qui sont pourtant parfois de très belles réalisations architecturales, mais auxquelles il manque ce qu'on trouve à AlUla : l'espace, la grandeur, l'incroyable beauté d'une nature infinie.
Les hippodromes ont été construits par des hommes, pour la distraction des hommes. On dirait que les immensités d’AlUla,
au contraire, ont été créées pour le cheval. Pour qu'il puisse y déployer ses ailes invisibles, y respirer à pleins naseaux la liberté.
Offrant un paysage majestueux de sable blond et de roches ocres hérissées ici ou là, telles de monumentales sculptures,
le site d’AlUla paraît avoir été spécifiquement conçu pour que le cheval arabe puisse y exprimer, et y prouver, ses qualités
principales.
Le pur-sang arabe est d'une grâce et d'une élégance incomparables. Il a été recherché depuis toujours pour sa vigueur,
sa vivacité, sa fougue. Dès le XVIIIe siècle, les Européens ont utilisé ces vertus pour injecter dans leurs propres élevages
un peu plus d'énergie : il s'agissait, disait-on à l'époque, de mettre « du sang sous la masse ». Oui, le sang arabe a amélioré
les races européennes. Oui, l'Orient a été ici l'améliorateur de l'Occident.
Mais malgré ces mérites éminents, ce ne sont pas, à mes yeux, les principaux atouts de cette race née sous les cieux d'Arabie.
Ce qui fait la force principale de cet animal surgi d'une poignée de vent, c'est sa prodigieuse endurance. Son courage, sa ténacité,
sa sobriété. Sa résistance, aussi : peu d'êtres vivants sont capables d'être à la fois résistants et endurants. Le pur-sang arabe réunit
ces deux qualités.
Pour en faire la démonstration, il existe une discipline – reconnue et réglementée par la Fédération Equestre Internationale –
qui s'appelle l'Endurance. Je ne sais pas si le site d’AlUla sera un jour, comme ses aménageurs semblent le désirer, un haut-lieu international des sports équestres (Dressage, Saut d'obstacle, Polo, etc.), mais je suis sûr d'une chose :
c'est qu'il a vocation naturelle à devenir l'épicentre mondial de l'Endurance.
AlUla, c'est le plus bel hippodrome du monde !
Le plus beau, le plus grand, le plus naturel.
Certes, il ne ressemble en rien aux hippodromes
de l'Antiquité, qui n'étaient en fait que des anneaux
de vitesse. Grandioses, mais étriqués. Il ne ressemble
en rien aux hippodromes d'aujourd'hui, qui sont
pourtant parfois de très belles réalisations
architecturales, mais auxquelles il manque ce
qu'on trouve à AlUla : l'espace, la grandeur,
l'incroyable beauté d'une nature infinie.
Les hippodromes ont été construits par des hommes, pour la distraction des hommes. On dirait que les
immensités d’AlUla, au contraire, ont été créées
pour le cheval. Pour qu'il puisse y déployer ses ailes
invisibles, y respirer à pleins naseaux la liberté.
Offrant un paysage majestueux de sable blond
et de roches ocres hérissées ici ou là, telles de
monumentales sculptures, le site d’AlUla paraît avoir été spécifiquement conçu pour que le cheval arabe puisse y exprimer, et y prouver, ses qualités principales.
Le pur-sang arabe est d'une grâce et d'une élégance incomparables. Il a été recherché depuis toujours pour sa vigueur, sa vivacité, sa fougue. Dès le XVIIIe siècle, les Européens ont utilisé ces vertus pour injecter dans leurs propres élevages un peu plus d'énergie : il s'agissait, disait-on à l'époque, de mettre « du sang sous la masse ». Oui, le sang arabe a amélioré les races européennes. Oui, l'Orient a été
ici l'améliorateur de l'Occident.
Mais malgré ces mérites éminents, ce ne sont pas,
à mes yeux, les principaux atouts de cette race née
sous les cieux d'Arabie. Ce qui fait la force principale de cet animal surgi d'une poignée de vent, c'est sa prodigieuse endurance. Son courage, sa ténacité,
sa sobriété. Sa résistance, aussi : peu d'êtres vivants sont capables d'être à la fois résistants et endurants. Le pur-sang arabe réunit ces deux qualités.
Pour en faire la démonstration, il existe une discipline – reconnue et réglementée par la Fédération Equestre Internationale – qui s'appelle l'Endurance.
Je ne sais pas si le site d’AlUla sera un jour, comme
ses aménageurs semblent le désirer, un haut-lieu international des sports équestres (Dressage, Saut d'obstacle, Polo, etc.), mais je suis sûr d'une chose :
c'est qu'il a vocation naturelle à devenir l'épicentre mondial de l'Endurance.
Jean-Louis Gouraud est un écrivain et éditeur français, spécialisé dans l’histoire équestre. Porté par son amour du cheval, il œuvre
à sa reconnaissance dans
le monde culturel.